Amélie Pichard : flambeuse tout terrain
Paris, le 17 juin 2015
Elle est de retour, Amélie Pichard subversive et plantureuse brune aux yeux bleus, de surcroît créatrice française, revient sans réellement nous avoir quitté, avec le dernier épisode de son feuilleton de créations.
L’homme, toujours invisible, est au cœur de ses préoccupations. Sans jamais le rencontrer, il est la force de cette féminité exacerbée, qui d’un regard, d’un geste, d’un accessoire marque la femme Pichard d’un sex-appeal dominateur. Il s’agit avant tout de domination entre cette femme désirée et ce machisme caché. A contre courant, Amélie Pichard aime ce caractère contradictoire où la femme redevient maîtresse, dans tous les sens du terme.
De l’audace elle en a, des couilles aussi mais c’est surtout pour son œil qu’on la remarque. Elle qui sait si bien jouer de stratégie entre dualité, sexualité, et multiples clichés conte une féminité réinventée où la force de son passé resurgit derrière une identité bien moins étriquée. Le machisme, ici on en s’en moque, on en rit haut et fort. Il est le support de cette force et l’arrogance de son univers.
De ces sujets de fantasmes, Amélie Pichard traduit un nouveau style où l’accessoire marque la silhouette de sa dimension bien atypique. Mais qu’est ce que c’est? Simplement un sac en éponge, des escarpins en fourrure de mouton rose (normal) et des derbys en cuir gaufré ; Miam. Toute une ribambelle de petites douceurs colorées, baignées dans un esprit rétro pour faire revivre la bonne notion du mauvais goût. C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures non?