Dans une salle, toute de marbre couverte, le duo de créateurs donne d’entrée de jeu l’intonation de la saison. Carven mise sur le minéral ; son caractère brut et les multiples reflets et couleurs qui le ponctuent. Et c’est dans la richesse de ce monde, sa diversité, sa froideur et sa beauté que la collection prend forme. Dans une mouvance résolument rock, les mélanges sont accoutumés. La femme Carven se dévergonde et fait ressortir les codes underground des nineties à coup d'une doudoune lilas, de pantalons en cuir, de chemises zippées et bien entendu, Carven oblige, de mini-jupes. Courtes avec la taille haute ; idéales à porter avec des bottines! Et entre souvenirs de voyages et envies de fêtes, le vestiaire s’accapare quelques références à l’histoire bien lointaine. Veste Bicker en peau de mouton retournée pour le coté route, vestes à imprimés science fiction pour réveiller la raveuse qui sommeille en elle, ou châle à franges pour une silhouette plus vagabonde ; les messages sont multiples mais se veulent les garants de cette féminité réaffirmée.
Eprise de liberté, la femme Carven porte en elle ce je ne sais quoi de folie qui la pousse à expérimenter toujours plus. Tel un éternel insatisfait, son vestiaire se doit d’être la résultante d’associations subtiles entre matières et couleurs. Cela donne de quoi diversifier visiblement le vestiaire avec un pull duveteux orange so sportswear, des ourlets en mouton ou des jupettes en velours brodé. Une diversité enthousiasmante qui a de quoi plaire au plus large.
On retiendra : la dynamique 90’s et la multiplicité des matières et couleurs.
La pièce sublimatrice : la doudoune lilas et le pull orange.