Aux cheveux frisés et le teint blafard, les models avancent, deux par deux, guidées par la voix hypnotique de Nick Cave. Le pas est assuré. Le vestiaire sombre. Les silhouettes s'offrent à nous, sous de longues robes à plastrons, imbibée de velours noirs, et cols blancs plissés. Ne manque plus que l’odeur de cire fondue pour se croire dans le passé. Et tel un voyage dans le temps, la femme Branquinho explore le caractère abrupte de son vestiaire, dans une dimension clairement gothique où l’allure quelque peu rock de certains looks vient impulser une dynamique plus progressiste. De textures mates à d’autres plus brillantes, la silhouette ne sait plus. Elle expérimente, pour au final valider les deux expériences. Les longs volumes du débuts se rapprochent ainsi du corps pour mieux le suggérer. Les jeux de transparences remplacent le velours et les perfectos détrônent l’effet de cape. L’allure se veut ainsi plus contemporaine là où l’imprimé léopard et les sequins évoquent un esprit de fête.
Plus le show avance et plus la collection apparait comme une évidence. Si les premières silhouettes font acte d’une certaine froideur, la femme Branquinho prend au fur et à mesure des passages un peu plus d’assurance, lâche du zèle, et libère une vision moins conservatrice de son vestiaire. Les tenants du vestiaire homme s’offrent à elle avec des propositions plus masculines, blazers oversiezs et autres parkas en tête, alors que les robes en mousseline de soie ultra vaporeuses et les pulls crochetés en mohair confirment cette romance et n’invitent qu’à la séduction.
On retiendra : le coté très sombre de ce vestiaire pleinement affublé de mystère.
La pièce sublimatrice : les pulls et leurs détails oniriques.