Kenzo spring summer 2017
Paris, le 05 octobre 2016
Brillante et clinquante, la collection printemps-été 2017 de Kenzo ouvre, le temps d’un show, les portes du Studio 54 pour nous plonger sous une fièvre disco.
Si d’ordinaire la maison Kenzo nous avait habitué à des lieux neutres pour planter son propre décor, le printemps-été 2017 rompt avec la routine et investit la Cité de l’architecture et du patrimoine, en plein coeur du 16ème arrondissement Parisien, pour nous faire revivre la fièvre du samedi soir. Au détour des oeuvres originelles du Musée, la scénographie est discrète mais tout du moins troublante. Humberto Leon et Carol Lim font en effet le choix d’orner de statues vivantes les lieux en guise de décor et d’exposition éphémère. Une parenthèse philosophique en contraste avec le caractère plus vibrant de la collection.
Si ces hommes et femmes statuts restent immobiles durant l’intégralité du show, on ne peut pas en dire autant des models invitées à défiler. Pleine d’énergie, chaque silhouette vibre aux songes des années 80’s et à l’atmosphère nocturne et festive qu’évoque la simple prononciation du nom de Studio 54. Pas besoin d’avoir eu la chance de côtoyer les lieux à l’époque faste pour savoir de quoi il s’agit. La réputation du mythique club New-yorkais n’est plus à faire. Malgré sa fermeture en 1986, il n’en reste pas moins un incontournable de la culture mode. Et c’est de cette culture, de cet enthousiasme et de cette liberté pleine de grâce (Jones) que les deux créateurs à la tête de la direction artistique s’inspirent pour construire leur nouveau dressing. La collection présentée par Kenzo Takada en 1977 y occupe certainement une grande inspiration mais c’est plus particulièrement les archives du célèbre illustrateur de mode portoricain : Antonio Lopez qui sont le moteur de la saison.
Habituées aux sorties nocturnes, les party-girls Kenzo d’aujourd’hui revendiquent leur complaisance nocturne de jour comme de nuit. D’un simple T-shirt sérigraphié mixé à une jupe arty, elles vagabondent le jour et s’accaparent strass et paillettes une fois la nuit tombée. Pleines de vie, elles célèbrent la lumière pour mieux briller en société. Les accessoires deviennent bijoux et les tissus lamés et satinés revivent une nouvelle jeunesse dans une silhouette plus éloignée des saisons passées que jamais. Les méga parkas et imperméables se font plus discrets, dans la même connivence que les imprimés, pour mieux insister sur les matières et les couleurs. Du denim au cuir, du rouge vif au violet en passant par le rose poudré : la féminité se veut aussi euphorique qu'éclatante de séduction.
On retiendra : les références eigthies et la luminosité de ces reines de nuit.
La pièce sublimatrice : outre les chaussures à ressort et les boucles d'oreilles XXL, les créations en denim et la simplicité des T-shirts sérigraphies.