Paris Menswear Fashion Week : les essentiels partie 1
Par Perceval VINCENT
Paris, le 19 janvier 2017
Avec une température de moins 5 en moyenne et de moins 10 en ressenti, les deux premières journées de la menswear Fashion Week parisienne apparaissent aussi fraiches que vivifiantes et ce ne sont pas les 20 premiers shows qui diront le contraire.
Facetasm
A l’heure des controverses, Facetasm prône la différence comme facteur de ressemblance. Avec une collection aux multiples tenants, exploitant tantôt les références cultures, sexuelles que religieuses, le créateur japonais cherche à rassembler derrière une tolérence créative. On oublie ainsi les codes prédéfinis et on s’assume derrière des silhouettes ultra street sans frontière.
Seule véritable Kering partie, Balenciaga marque le coup et rend hommage à sa maison mère. Derrière une logo magna 100% Demna, la collection s’affiche en doudounes et big parkas. Une allure au carré que l’on assume jusqu’au bout des ongles pour mieux revendiquer sa working street boy attitude.
Balenciaga
Niveau doudoune, Rick Ovens n’est pas en reste, enlacé dans cet assemblage de plumes et matières, on ne sort pas de notre lit pour en faire notre cocon. Destructuré et complètement remanié, le duvet n’est plus entièrement un couette mais pas pour autant une véritable veste. Le goût de l’étrange version bibendum. Du coup si ça c’est pas énorme…
Rick Owens
Y/Project
A l’heure des futures élections présidentielles, Y/Project donne le change aux royalistes en imprégnant son vestiaire résolument streetwear d’un arrière goût historique. Napoléon, Marie Antoinette ou encore Henri VIII se retrouvent au rang de super-stars et habillent au delà des joggings en velours côtelé et denims oversizes leurs fans de leurs iconographies. Un royal deluxe please.
En pleine psychose urbaine, Andrea Crews lance un appel aux joies de la Nature et on le sait tous "La Montagne ça nous gagne". Du coup, petites fleurs et plaisirs champêtres prennent ainsi de l’importance dans une ligne aux tenants toujours très street mais plus bucoliques. On aime la Nature, on la vie et on l’insuffle en Ville derrière des combits camouflage, du denim extra et des motifs floraux. A noter le pantalon taille ultra haute façon salopette un beau mix élégant-roots.
Andrea Creaws
Sûrement la collaboration la plus en (et sur) vogue de la saison, Louis Vuitton et Suprême signent ensemble la prochaine cohue du moment. Et si elle n'est présente que sur 10% des modèles de la saison, on n’ose même pas imaginer le chiffre d’affaire. Quoiqu’il en soit, l’homme Vuitton de l'hiver 2017 aime le street et le revendique. En banane, petite pochette ou vrai sac de voyage la maroquinerie Suprême accompagne au quotidien ce vestiaire inspiré de l'Amérique de la fin des années 70'. Look dandy chic assuré.
Louis Vuitton X Suprême
Dries Van Noten
Sous les arcades d’un garage aux allures de cave sans fin, Dries Van Noten recentre l’attention sur la notion de vêtement aussi désirable qu’essentiel. Manteau croisé, sweat et doudoune se refont ainsi une jeunesse via une élégance so british. Mais de ces tartans rouges et noirs éclot rapidement la romance de la maison dans des fleurs brodées effet pailleté. Une collection bien sage sans fioriture mais en soi suffisante quant à la démesure marquée de certains de ses confrères.