Percevalties

Les meilleurs shows de la London Fashion Week Menswear Fall Winter 2018

Par Perceval VINCENT

Paris, le 08 janvier 2018

Depuis le 06 janvier dernier, Londres est la première à se lancer dans la course des défilés de l'année avec la présentation des collections masculines automne-hiver 2018. L’occasion de se remettre dans le bain après les fêtes et de s'arrêter sur les 5 collections qui ont marqué ce début de saison.

Edward Crutchley

Considéré comme « le nouvel espoir Britannique » par Vogue, Edward Crutchley puise dans un style très streetwear pour parfaire son vestiaire de l’hiver. Avec des silhouettes quelque peu oversized et une palette de couleurs bien automnales, le créateur joue sur les imprimés pour galvauder de modernité l’esprit chimérique de sa ligne. Les formes amples habillent ainsi ce corps aux mouvances mythologiques qui, d’un brin sportswear, revendique une allure contemporaine où touches satinées, matières transparentes et grosses laines viennent simplement confirmer l’élégance de ce streetwear de luxe.

Cottweiler

Toujours épris de futurisme, le duo Cottweiler, continue de redéfinir les codes du sportswear dans une collection hivernale directement inspirée des équipements de mineurs. Entre technicité et portabilité, la collection donne aux textures un vibrant équilibre entre toucher naturel et synthétique. Des teintes souvent sombres apparaissent des silhouettes aux regards organiques où les effets phosphorescents apportent une once de lumière, indissociable aux noctambules urbains. Inscrite derrière une part de mystère, la collection se veut une découverte, pièce par pièce à l’instar des richesses que nous réserve la magie des cavités souterraines.

Christopher Raeburn

Adepte d’une mode éthique et du recyclage, Christopher Raeburn cultive sa différence dans un vestiaire aux tenants militaires parfaitement réadaptés au streetwear -un peu roots- d’aujourd’hui. Qu’ils soient russes ou danois, qu’importe, les surplus militaires retrouvent toujours une seconde vie chez Raeburn, qui profite de l’hiver 2018 pour porter le thème de sa collection sur la détresse maritime. Liant toujours ses créations à une dimension naturelle, le créateur opte, cette saison, pour des créations élastiques capables de lutter contre le froid en mer ou pour des harnais directement inspirés de ceux permettant de se suspendre d’un hélicotpère. Les combinaisons d’immersion orange vif sont elles aussi recyclées et donnent plus de lumière aux premières silhouettes qui, de confort, appellent aussi aux collaborations avec Finisterre ou Palladium -entre autre-.

Liam Hodges

Connu pour l’audace de son vestiaire, Liam Hodges ne déroge pas à la règle pour l’hiver 2018 et confirme son univers néo-punk dans une ligne aux confluences très 90’. Sur une piste à damiers, le créateur fusionne des touches new-wave à des coupes plus rétro dans un hommage aux raves et graffiti des nineties. Effets de javel, tartan et yeux charbonneux confirment l’ambiance grunge de la collection ; dans laquelle on retrouve aussi la récente collaboration (si il en fallait encore une) de Liam Hodges avec Fila.

A-Cold-Wall

Pour sa troisième participation officielle à la fashion Week de Londres, Samuel Rosse, le directeur artistique de A-Cold-Wall joue sur les superpositions et les matières pour transcrire tout l’avant-garde de son vestiaire. Le nylon devient ainsi le nouveau coton dans une vision dystopique de notre vestiaire où chaque pièce devient un véritable rempart à ce quotidien que l’on espère juste imaginaire. Petit conseil pour parfaire votre silhouette vous n’êtes pas obligés d’opter pour les bottes.

Blood Brother

Vous vous êtes déjà sûrement demandés ce que vous feriez si vous gagniez au loto ; et bas avec Blood Brother vous avez un semblant de réponse. Avec un « mais vraiment ? » qui ne cesse de s’installer en nous au fur et à mesure de la collection on s'émerveille de second degrés pour une vulgarité assumée. La collection s’inspire en effet des nouveaux riches pour construire un vestiaire clinquant qui pue le fric. Après le compte en banque qui s’est refait une beauté, au vestiaire d’y passer et autant se dire qu’on peut se lâcher. Du coup un manteau de fourrure tigre, une combinaison dorée ou la panoplie du parfait vulgos façon Las Vegas : plus rien ne doit nous effrayer. Du ringard qui en devient stylé par son sens trash du cash. On retiendra tout de même que oui, le fric n’est pas toujours chic -mais c'est drôle-...

Bobby Abley

Chez Bobby Abley, l'hiver 2018 se résume un peu en un « quoi d’neuf, docteur? » citation de Bugs Bunny qui s’infiltre sur un sweat. Véritable adepte de la kids culture le créateur s’attaque comme à son habitude aux plus illustres icônes de notre enfance en s’inspirant du monde des cartoons pour construire son vestiaire de l’hiver. Finis Aladdin et le Génie ou les Power rangers, place désormais à Titi et Grosminet à Bip-Bip ou encore Marvin the Martian en mode gros bonhommes plein de testostérone. Une virilité bien assumée qui s'aime de sensibilité dans des fourrures ou petites strass. Le tout donne, entre douceur et force, le vestiaire idéal d'une soirée ciné autour de Qui veut la peau de Roger Rabbit.