Y/PROJECT Fall Winter 2018
Par Perceval VINCENT
Paris, le 17 janvier 2018
Entre volumes hybrides, superpositions en trompe-l'oeil et looks ultra streets des UGG démeusurées se trimbalent... Welcome to the Y/PROJECT Show.
A la façon du film de Jean-Jacques Zibermann « L’Homme est une femme comme les autres », c’est en plein coeur de la maison des femmes que Glenn Martens fait défiler sa collection masculine pour mieux nous éprendre d’amour, au-delà des clivages. Pour autant, l’hiver qu’il propose ne réinvente pas l’univers dans lequel il s’inscrit depuis sa reprise de Y/Project mais continue d’explorer avec brio toute l’exagération de sa signature. Les volumes s’affolent ainsi dans des créations hybrides où le recyclage est l’occasion parfaite pour briser la conformité et voguer vers une mode plus imaginative, conceptuelle, éthique et romantique. Toujours très street on s’amuse ainsi des multiples trompe-l’oeil donnant l’effet de superpositions alors que les cuirs, qui habillent les premières silhouettes, sonnent comme un hommage à l’ADN de feu le créateur de la maison.
Sûrement cordonnier car tellement mal chaussé en début de show, les model valident (à nouveau) la tendance de la chaussure laide en affichant la collaboration de la maison avec la marque Australienne UGG. Et si certains s’arrachent déjà les cheveux juste à la prononciation de ce nom : ils peuvent ; mais qu’on se le dise, les seules UGG autorisées à être portées sont bien celles de Y/Project tant Glenn Martens y transpose toute l’exagération de son vestiaire. Les cuissardes deviennent ainsi XXL, s’adossant parfois directement sur un pantalon en denim pour mieux le dorloter de la douceur de son mouton retourné.