Créateur indéboulonnable de la fashion week Parisienne, Walter Van Beirendonck et de ces personnages, virtuoses qui oses, chamboulant les codes à coup d’humour et de fantaisies pour mieux souligner son engagement et les plaisirs de la vie.

Avec sa collection « Wild Is the Wind », le créateur belge s’inspire des squelettes pour décomposer son vestiaire. Les vestes, manteaux et pantalons se déconstruisent, s’altèrent et s’ajournent dans des effets de décontractions voulus volubiles. Loin des tendances, le créateur à la fausse naïveté et à l’engagement toujours bien acerbe compose ses silhouettes à la façon d'une partition de couleurs où le fluo domine en guise de signal à la vie. Et tel un dernier cris de désespoir ou d’espoir le créateur entonne ici et là des slogans allants de « Trans Human » à « Hell to the Liars » en passant par « Riot ! ». On retiendra surtout le V pour la paix et cette éternelle force d’esprit qu’aime propager le créateur dans ses collections pour mieux souligner les dérives de la mode et les maux du Monde. Une approche ludique mais pleine de sens à qui voudra bien la saisir pour interpeller le tout à chacun. Normal donc d’y découvrir le visage d’un âne ou une série de volatile. Non loin de cette vision enfantine se cache surement une jolie allégorie à La ferme des animaux d’Orwell. 

On retiendra : le bestiaire de la saison et l’esprit déconstruit qui hante chaque pièce. 

La pièce sublimatrice : au delà des cuissardes 100% masculines et sabots tout ronds, les parkas déconstruites.